lundi 1 décembre 2008

Le retour vers la France

J'ai quitté la via Tuscolana vers 9h du matin pour rejoindre la gare Termini.
Il n'y avait pas trop de monde dans le métro, heureusement car ma valise était encombrante et lourde.
A la gare, j'ai acheté un billet pour le train Leonardo Express qui conduit à l'aéroport Fiumicino en une demi-heure.. La campagne romaine défilait devant mes yeux au rythme du train. Arbres méditerranéens, arbustes fleuris et soleil donnaient l'impression que l'été jouait les prolongations.
Je suis arrivée avec une avance considérable à l'aéroport. J'ai pu sans stress, manger un sandwich, boire un café, enregistrer mes bagages et lire le livre que j'avais emporté à l'aller. L'avion était affrété par la compagnie Air France ce qui m'a permis de discuter en français avec une hôtesse charmante en attendant de descendre de l'avion.
Mon mari m'attendait patiemment à Roissy car il a fallu 40 minutes pour récupérer ma valise.

Le bilan de ces quinze jours à Rome me semble très positif.
Faire un séjour linguistique est un excellent moyen d'entretenir ses neurones.
La pratique en immersion de la langue italienne si belle et musicale demande un effort soutenu auquel s'ajoute celui de s'adapter à la vie d'une famille romaine et de suivre des cours tous les matins dans une école internationale où se côtoient de nombreuses nationalités.

Rome reste la ville éternelle mais elle a changé à travers sa population et son mode de vie. L'uniformisation, rançon de la mondialisation a fait son oeuvre. Le développement des échanges a augmenté très fortement le nombre des touristes.
Il n'empêche: redécouvrir Rome après 30 ans d'absence, c'était déjà une petite aventure qui m'a plu.

Je ne suis pas certaine que ce blog ait eu beaucoup de lecteurs pour plusieurs raisons :

- parce que je n'ai pas pu le rédiger comme j'en avais l'intention au jour le jour

- parce que mon aventure est probablement apparue comme banale à ceux pour qui le monde a la dimension d'un village planétaire

- parce qu'il manquait de photos dignes d'être publiées.

Je ne sais pas si dans le futur, je raconterai les autres voyages que j'ai envie de faire. Mais j'ai relevé le défi qui m'avait été lancé..
Si vous souhaitez laisser un commentaire j'en serai ravie.

vendredi 21 novembre 2008

Fin des cours

Dernière matinée à l'école "Torre di Babele". A la fin du cours il y eu des photos, échanges d'adresses internet, bises avec promesses de se retrouver au moins virtuellement.

Yoko, une étudiante japonaise dont j'ai déjà parlé dans ce blog avait annoncé pour terminer la semaine, un petit quart d'heure récréatif durant lequel elle voulait donner un aperçu de ses talents de chanteuse lyrique. J'aurais aimé être présente au "récital" mais je devais être au prieuré Saint Jean en plein coeur du quartier historique, a proximité immédiate de la Piazza Navona moins d'une demi-heure après la fin des cours. Une gageure lorsque l'on connait les
distances!
Piazza Navona

Je devais prendre deux autobus successivement .Le premier m'a conduite là où je souhaitais aller mais le second n'était pas au rendez-vous. J'ai terminé le chemin à pied .
Suivre une ligne droite est quasiment impossible à Rome tant les rues et les places sont imbriquées les unes dans les autres et forment une espèce de labyrinthe.

Malgré mes efforts, je suis arrivée avec un quart d'heure de retard au prieuré où j'ai été accueillie un peu fraîchement par l'un des trois frères. Frère René qui est un peu l'intendant et le cuisinier du prieuré et à qui je devais l'invitation avait préparé un repas simple mais excellent.
Après le café j'ai visité les lieux et nous avons discuté d' éducation et de philosophie.
Il m'avait réservé une petite surprise : la visite guidée d'une jolie petite église française jouxtant le prieuré, l'église Saint Nicolas, construite par les lorrains au XVI ème siècle et magnifiquement restaurée.
Fresques, marbres polychromes, bois dorés et stucs décorent somptueusement l'édifice qui n'est ouvert qu'à certaines heures et sur demande expresse.
Puis j'ai pris congé de mon hôte et je suis allée acheter du café au San Eustaccio situé sur une petite place très proche du Panthéon qui paraît-il est l'un des meilleurs de la ville.
Quelques douceurs en complément pour mes hôtesses, puis j'ai retrouvé la gare Termini.
Comme je devais repartir en France le lendemain j'ai alors repéré les lieux pour acheter le billet de train qui me conduirait à l'aéroport Leonardo da Vinci en trente minutes seulement.
Je suis rentrée Via Tuscolana préparer mes bagages et ranger ma chambre.

jeudi 20 novembre 2008

San Clemente

Matinée de cours : révision du conditionnel et jeu du portrait en italien. Tout est bon pour que chaque étudiant s'exprime en italien. Et cela fonctionne. Je me rends compte que j'ai fait des progrès.

Déjeuner rapide à nouveau pour partir à la découverte avec Paola et Klaus d'une église très ancienne : San Clemente située à proximité du Colisée.

C'est une église qui est, si l'on peut dire, à trois étages correspondant à trois périodes différentes. On y célébrait à la première période le culte venu d'Orient d'une divinité, Mithra.
les explications de Paola ont évoqué dans mon esprit un autre culte celui de Zoroastre qui existait dans l'ancienne Perse et peut-être en Inde.
La plus ancienne des églises se trouve à 9 mètres sous terre, puis il y en a une autre au dessus mais qui encore souterraine et enfin la plus récente au niveau de la rue date de l'époque médiévale mais a été restaurée et modifiée au XVIII siècle. Mosaïques et fresques ornent cette église très particulière qui mérite une visite.

La visite terminée, j'ai essayé de faire quelques photos du Colisée que je n'ai pas trouvé très réussies.

Puis j'ai acheté quelques cartes postales à envoyer aux amis restés en France et à ceux du Canada ainsi qu'à ma fille. J'ai aussi acheté du vin de Frascati que je voulais offrir à mon hôte en remerciement de son invitation à déjeuner du lendemain.
Après une brève halte dans un cybercafé pour compléter un peu mon blog, je suis rentrée par le métro dans mon quartier.

mercredi 19 novembre 2008

Visite à Ostia Antica

Une visite guidée à Ostia Antica était prévue ce mercredi après-midi.
J'avais peu de temps entre la fin des cours et l'heure du rendez-vous à la station de métro. J'avais décidé de déjeuner sur le pouce à proximité de l'école pour perdre le minimum de temps.
A la fin du cours , je suis allée acheter dans une boutique une focaccia, sorte de sandwich au contenu varié avec du fromage qu'il faut passer au grill avant de le consommer pour le rendre plus léger et croustillant.
Beaucoup d'italiens mangent près de leur lieu de travail. Ils ne rentrent plus déjeuner chez eux car les distances et les embouteillages rendent les temps de transport trop longs pour une pause déjeuner.

J'avais rendez-vous devant la station de métro"policlinico" avec trois espagnoles. Ensemble nous devions rejoindre Paola, notre guide .
Il n'y a que deux lignes de métro à Rome.
Chaque fois que l'on creuse le sous-sol pour prolonger les lignes, des vestiges sont découverts et les travaux interrompus jusqu'à ce que les archéologues aient terminé de fouiller. Une troisième ligne est en construction mais ne sera pas terminée avant plusieurs années.
Une demi-heure de métro depuis la station" piramides", ligne B nous a conduit jusqu'à Ostia Antica.
La ville située à l'embouchure du Tibre fut fondée par les romains au IV ème siècle avant JC et compta jusqu'à 60 000 habitants.
Trois heures de visite de ruines restaurées ou en cours de restauration avec les explications de Paola m'ont permis de mieux comprendre et d'imaginer comment vivaient les habitants d'Ostie dans l'antiquité.


La visite était passionnante car notre guide se mettait à la portée des locuteurs très moyens qui nous étions dans la langue italienne tout en donnant beaucoup de détails historiques. Il faut dire que Paola connaissait son sujet, l'histoire de Rome, à la perfection car elle est docteur en archéologie.

Puis ce fut le retour à Rome. En compagnie des trois espagnoles et de Klaus, un dentiste à la retraite. Nous avons terminé la soirée dans un restaurant gastronomique au nom peu poétique de "il buco" ce qui signifie le trou. Rien d'un trou en réalité car la nourriture y était excellente et raffinée.

dimanche 9 novembre 2008

Visite du quartier populaire du Trastevere

J'avais projeté après les cours de visiter, l'église Saint Pierre du Vatican.
J'ai quitté l'école vers 14 h après une petite séance d'internet et pris le métro.Lorsque je suis arrivée devant la basilique j'ai renoncé à ma visite en découvrant la foule qui faisait la queue sur une cinquantaine de mètres.

Après beaucoup d'hésitations tant le choix des visites est vaste, j'ai opté finalement pour une balade dans le quartier populaire du trastevere: " de l'autre côté du Tibre".
C'est un quartier très branché qui s'anime à la tombée de la nuit.

Mes pas m'ont conduite jusqu'à Santa Maria in Trastevere, église magnifique au caractère byzantin souligné par de remarquables mosaïques sur la façade et dans le choeur. Des fresques ornent les voûtes à l'intérieur.




La petite place devant l'église avec sa fontaine m'a semblé si animée et paisible à la fois.
Des enfants jouaient sans se préoccuper des voitures peu nombreuses d'ailleurs car les rues de ce quartier sont étroites. A la terrasse d'un café les touristiques attablés écoutaient un guitariste qui donnait une sérénade, d'autres sortaient ou entraient dans l'église.
J'ai acheté au hasard de mes pérégrinations dans une pâtisserie, une confiserie: le pangialo romano, spécialité romaine un peu compacte que j'avais déjà goûté trente ans auparavant et que je voulais rapporter en France.

J'ai passé l'après-midi à me promener le nez au vent, à découvrir de petites places charmantes, des ruelles commerçantes jusqu'à l'heure du dîner que j'ai pris dans un restaurant qui avait dressé des tables en extérieur en bordure de rue. L'air était doux et l'atmosphère agréable.

Puis j'ai emprunté le tramway jusqu'au quartier du Largo Argentino afin de rejoindre la grande librairie du centre ville. J'ai parcouru les rayons à la recherche d'un livre que j'aurais envie d'acheter. A ce moment mon téléphone a sonné. C'était le frère de la congrégation de Saint Jean dont j'ai déjà parlé qui m'invitait à déjeuner vendredi, veille de mon retour en France.
Je suis retournée Via Tuscolana sans avoir trouvé un livre dont le titre m'inspirait.

mercredi 5 novembre 2008

Romaine depuis plus d' une semaine déjà !

La matinée a commencé de la même façon que la précédente semaine par trois heures de cours avec Diana. Trois nouveaux étudiants ont été intégrés à la classe : un allemand et deux japonaises.
Le cours a porté sur un sujet assez difficile dans la grammaire italienne: l'emploi des pronoms personnels sujets et compléments.
Je ne parviens pas à les utiliser sans faire de faute à mon grand regret. J'espère qu'avec le temps je finirai par me les mettre dans la tête.

Une visite guidée avec Paola est prévue pour l'après-midi. Nous devons découvrir deux églises baroques et la Fontaine de Trévi.
San Carlo alle Quattro Fontane est la première. C'est une église aux dimensions modestes édifiée par l'architecte Borromini tandis que Sant'Andrea al Quirinale la seconde, un peu plus grande est l'oeuvre de Bernini.
Deux architectes réputés et rivaux qui ont parfois travaillé ensemble, mais deux œuvres très différentes. Ma préférence va à celle de Bernini.
En longeant le palais du Quirinal devenu le palais présidentiel on parvient à la place du Quirinal qui domine une partie de la ville d'où les statues équestres de Castor et Pollux semblent veiller sur les romains.
Une volée d'escaliers permet de redescendre de la colline en direction de la Fontaine de Trévi.

C'est une fontaine immortalisée par Fellini dans son film" La dolce vita" d'où l'on doit jeter une pièce de monnaie par dessus l'épaule dans la vasque remplie d'eau si l'on veut avoir la chance de revenir un jour à Rome. Il y a foule et il faut jouer des coudes pour pouvoir s'approcher et se livrer au cérémonial, mais je peux dire que cela fonctionne puisque c'est la cinquième fois que je viens à Rome!
Paola donne les explications puis la visite se termine.
Je me dirige alors vers une grande librairie du centre de la ville pour acheter un livre en italien afin d'améliorer mon vocabulaire qui est encore très réduit.
Mon achat effectué, il ne me reste plus qu'a regagner mon quartier par le bus 40 et le métro.

lundi 3 novembre 2008

Sous le signe de la France

Premier dimanche romain.
Enfin la possibilité de rester au lit une heure de plus!
Pour laisser à mon hôtesse un peu de repos , j'avais décidé de prendre le petit déjeuner sur le campo dei fiori dont j'ai déjà parlé.
Un cappucino, un muffin au chocolat et j'avais l'estomac rempli .J'étais prête à arpenter à nouveau les ruelles et les petites places pleines de charme du quartier historique.

Mes pas m'ont conduite jusqu'à San Luigi dei Francesi où j'ai décidé d'assister à l'office solennel d'installation du nouveau recteur de la communauté française de Rome.
Au sortir de la messe j'ai fait la rencontre d'un moine de la congrégation de Saint Jean d'origine
québécoise que j'avais connu à Compiègne.


San Luigi dei Francesi

A Rome depuis deux mois seulement il ne parle pas du tout l'italien ce qui complique un peu sa vie. Nous avons échangé nos numéros de téléphone, avec la promesse que nous communiquerions avant mon départ et que nous déjeunerions ensemble.

Après un déjeuner rapide dans une trattoria, j'ai rejoint le Corso Vittore Emmanuele II et me suis arrêtée une demi-heure dans un cybercafé pour consulter mon courrier.
Presque toutes les boutiques étaient ouvertes , j'ai fait un peu lèche-vitrines dans la Via del Tritone, puis j'ai pris le métro jusqu'à la piazza di Spagna. Il faisait un temps magnifique. J'avais pour projet de me promener dans les jardins de la villa Borghèse et de rejoindre ainsi la villa


Medici.
J'aurai aimer visiter cette villa qui appartient à La France depuis 1803 et accueille des artistes soigneusement sélectionnés pendant une année pour qu'ils puissent réaliser leurs projets.
Mais il était déjà 17h30. Il n' était plus possible de visiter mais seulement de se promener dans les jardins en attendant un concert qui devait être donné dans un des salons de réception.
Le pianiste italien Giovanni Bellucci devait interpréter des variations de Beethoven.


De manière impromptu, j'ai décidé d'assister au concert prévu à 18h et je me suis installée sur une des chaises assez inconfortables proposées au public. Peu à peu la salle s'est remplie. L'interprète est arrivé , a salué. Je m'attendais à ce qu'il commence à jouer. Eh bien non! il a fait pendant trois quart d'heure une conférence en italien sur les variations de Beethoven, conférence à laquelle je n'ai pas compris grand chose, tant mon vocabulaire italien était encore limité et le débit verbal du musicien rapide.
Finalement ce dernier s'est mis au piano et j'ai pu plonger dans la musique qui ne nécessite pas de traduction.

Au sortir du concert, la nuit était tombée. La descente des escaliers illuminés de la piazza di Spagna était un délice. l'air était doux et la place très animée.
Mon téléphone mobile a sonné. C'était mon époux qui venait prendre de mes nouvelles et me dire qu'il profitait agréablement du temps magnifique qu'il faisait aussi à Paris .
Sans me presser je me suis dirigée vers le métro qui m'a ramenée vers mon quartier excentré où j'ai trouvé de quoi me restaurer avant de prendre un repos bien mérité.